Fédération québécoise des échecs
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Entrevue avec Marc Ghammoun


 

Marc Ghammoun
Maître FIDE

Extrait de l’entrevue de Simon Gravel et Benoît St-Pierre
Maîtres nationaux

(Échec + no. 147 Janvier –février 2003)

D’origine Syrienne mais né ici, Marc terminait en septembre ses derniers examens de néphrologie, soit l’étude des reins. Une spécialisation qui lui q demandé cinq ans d’étude en plus des cinq années de médecine et qui convient bien a sa nature : il soigne surtout des cas graves et il peut appuyer ses diagnostics sur des données objectives.

Avec une expérience limitée d’a peine 280 parties de tournoi, Marc a atteint un niveau enviable. Son score avec l’attaque Grand Prix (1.e4 c5 2.f4 !!) contre Lesiège : 2.5 sur 4. Il a même réussi à battre Ivantchouk en blitz sur ICC. C’est d’ailleurs a la suite d’une partie du Championnat canadien 2001 que Kevin Spaggett la de ce joueur. rencontre devait avoir des conséquences inattendues sur le déroulement de l’Olympiade de Bled.

Bilan de carrière échiquéenne :

J’ai monté a 1600 rapidement, mais j’y suis resté pendant six ans, jusqu'à 18 ans. Je savais que je valais plus, alors j’ai joué un tournoi Pop de la dernière chance : je gagne ou j’arrête. En un an, j’atteignais puis 2200 l’année suivante. J’ai été champion junior du Québec à 19 ans, mais mes meilleurs souvenirs sont les tournois par équipes.

Vers la fin des années 80 et début 90, il y avait une très grande rivalité entre Brébeuf et Maisonneuve dans les inter collégiaux. A Rosemont, Maisonneuve avait une très forte équipe (St-Pierre, Gravel, Nault, Arsenault) et ils l’avaient remporté facilement. Mais l’année suivante a Brébeuf, ç’avait été très chaud.

La bataille se jouait autant au niveau des inscriptions que sur l’échiquier finalement. C’était devenu une farce de voir des joueurs de 40 ans se présenter avec leur carte d’étudiant de cégep. Alors on avait commencé à rétablir l’équilibre en recrutant nos joueurs au secondaire et ailleurs.

Finta en faisait des cauchemars, ça ressemblait au marché des joueurs autonomes, c’était à qui recruterait Johanne Charest et réussirait à lui procurer une carte étudiante. Finalement, nous l’avions emporté à Dawson avec une très bonne équipe (Ghannoum, Moisan-Plante, Bergeron, Nguyen).

Je garde d’encore meilleurs souvenirs de l’interuniversitaire. L’université McGill que je représentais avait terminé miraculeusement deuxième grâce à une victoire de dernière ronde contre l’université de New-York qui comptait sur trois ou quatre maîtres internationaux.

Ça bien changé aujourd’hui : Pascal Charbonneau me disait qu’il n’est pas certain qu’il joue sur la première équipe de l’université de Baltimore puisqu’ils comptent déjà sur quelques grands maîtres, dont Onischuk.

Mes résultats en tournoi sont encourageants, malgré mon manque de pratique, j’ai performé a plus de 2300 au Championnat canadien 2001. Je compte aller en Europe a compté de l’été prochain affronter des adversaires différents et tenter de décrocher un titre de maître international.

Je vois la partie d’échecs comme un combat. Je ne veux pas laisser mon adversaire se retrancher derrière ses préparations ou derrière une position solide. Je trouve le (Fischer Random chess) très intéressant. En attendant, je me spécialise dans quelque systèmes rares et agressifs (Schliemann, Grand Prix, Tchigorine, Viennoise, gambit Belgrade, etc.) ou la préparation ne joue pas un rôle décisif par opposition a la Najdorf par exemple.